Les engagements internationaux de protection de la biodiversité marine

La France a souscrit deux engagements au niveau international :

  • le soutien au Plan stratégique pour la diversité biodiversité. Il repose sur l’adoption des Objectifs d’Aichi (c’est à Nagoya au Japon, ville de la préfecture d’Aichi où ces engagements ont été signés),
  • l’adoption de l’Agenda 2020 pour le développement durable des Nations Unies et ses 17 objectifs de développement durable.
  • Ces deux dispositions engagent les pays contractants à protéger efficacement et équitablement 10 % de leurs eaux territoriales avant 2020. Le problème réside dans la définition du mot protégé. Elle n’a pas été explicitée dans ces traités internationaux. 

Il faut aussi remarquer que la locution réserve marine sous entendant défense de pêcher a progressivement été remplacée par Aire marine protégée. Or la principale protection nécessaire pour préserver la biodiversité d’un espace est bien de le défendre contre la principale atteinte : la pêche.
En qualifiant, selon la même loi, une Aire marine protégée où tout est permis pour la pêche (sans aucune interdiction ou limitation de prélèvements) au même titre qu’une autre zone où tout est interdit (les réserves intégrales), les objectifs internationaux souscrits ont été facilement atteints. En revanche si on ne tient compte que des zones réellement protégées par la principale atteinte à la biodiversité marine littorale (niveaux de protection I et II), la France n’a pas atteint les objectifs internationaux sur lesquels elle s’était engagée.
La COP15 (15e session de la Conférence des parties à la Convention sur la diversité biologique des Nations Unies doit se tenir en Chine en mai 2021. La première mouture de la feuille de route post-2020 a été publiée le 13 janvier 2020. Sur les 20 objectifs visés aux horizons 2030 et 2050 il est mentionné que dans dix ans chaque pays signataire doit s’engager à protéger au moins 30% des surfaces marines, dont 10% en protection stricte (toute activité de pêche étant interdite).
La protection stricte est évoquée sans nuance : le taux de 10% en 2030 devra être atteint.
La base de données MEDAMP, régulièrement mise à jour, permettra de suivre les étapes visant à cet objectif.

 

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